Les communautés de recherche philosophique, dont est issue la réflexion de l’enfant théologien, appliquent une pratique éducative permettant le développement de la pensée chez les enfants à travers l’exercice du dialogue.
De cette pratique, nous mettons en lumière plusieurs aspects :
Or, avec les enfants, les questions fondamentales (ou vitales) sont très vite abordées. Parce qu’ils sont dans une dynamique de l’urgence, en prise directe avec la découverte de la vie, en perpétuelle recherche de sens. Cela ne signifie pas que l’animateur doive se censurer au cours du débat : il peut et doit réagir en fonction de ses convictions, de l’éclairage qu’il donne à sa propre vie, mais il doit se présenter comme tel. Dans cette pratique, les enfants et l’animateur sont partenaires, c’est-à-dire cohéritiers de la discussion.
Cela exige de la part de l’adulte et des enfants un déplacement. Même si la pédagogie moderne tend vers un partage authentique de la parole et veut rendre les enfants acteurs dans leurs apprentissages, les places restent bien définies : l’adulte est l’émetteur d’un savoir, l’enfant en est le récepteur.
La pratique régulière du débat d’idées permet au contraire d’instaurer des rapports différents entre adulte et enfant : l’adulte se situe davantage comme un passeur d’une réflexion ou d’une spiritualité qu’il puise dans sa propre expérience et dans ses connaissances.
« Les pédagogues du religieux auront réussi leur tâche quand ils auront aidé les enfants à grandir avec l’envie de poursuivre leur propre route. Lorsqu’ils auront donné l’envie et les outils pour se la choisir eux-mêmes. Une route faite de leurs questions, et des réponses qu’ils auront choisies eux-mêmes parmi les chemins pluriels de la spiritualité et dans le plus grand respect des voies multiples de l’aventure humaine. » Guy Rainotte
L’équipe du pôle enfance du SCFA est engagée dans le projet « Bible Aventure pour les Mômes » à l’Auditoire Calvin qui est bâti sur cette approche de l’enfant théologien.